L’IN2P3 exerce les missions nationales d’animation et de coordination des recherches dans les domaines de la physique nucléaire, de la physique des particules et des astroparticules, des développements technologiques et des applications associées notamment dans le champ de la santé et de l’énergie. Ces recherches visent à explorer la physique des particules et des noyaux atomiques, les interactions fondamentales et les connexions entre l’infiniment petit et l’infiniment grand. Le Centre de Calcul de l’IN2P3 soutient les recherches dans toutes ces disciplines au travers de la fourniture de ressources et services informatiques. Dans cette rubrique, sont présentées quelques expériences internationales emblématiques auxquelles participe le CC-IN2P3.
Physique des particules
La physique des particules a pour objet l’étude des constituants élémentaires de la matière et de leurs interactions. On l’appelle aussi parfois physique des hautes énergies car de nombreux constituants élémentaires, instables, n’existent pas à l’état naturel et peuvent seulement être produits et étudiés lors de collisions à hautes énergies entre particules stables dans les accélérateurs de particules. Les énergies mises en jeu permettent de recréer certaines caractéristiques proches de l’univers primordial, quelques fractions de secondes après le big-bang.
LHC
Afin d’analyser les données issues de l’accélérateur, un projet mondial de grille de calcul a été mis en œuvre : le projet W-LCG (Worldwide LHC Computing Grid). Cette infrastructure intègre la capacité de centres de calcul scientifiques distribués à travers l’Europe, l’Amérique et l’Asie.
Le CC-IN2P3 est l’un des 14 centres mondiaux de traitement de premier niveau des données du LHC et l’un des cinq seuls centres qui devront fournir la capacité de stockage et de calcul pour l’ensemble des quatre expériences installées sur l’accélérateur.
Physique nucléaire
La matière est constituée de molécules, elles-mêmes constituées d’atomes. Ceux-ci sont formés d’un noyau central entouré par un nuage électronique. La physique nucléaire est la science qui s’intéresse à la structure du noyau et à l’ensemble des phénomènes physiques le faisant intervenir (fission, fusion, diffusion, radioactivité…). Elle trouve de nombreux domaines d’applications : astrophysique, médecine (IRM, radiologie, radiothérapie…), production d’énergie.
AGATA
SPIRAL 2
Physique des astroparticules
L’astroparticule, ou physique des astroparticules est un domaine, à l’intersection de la physique des particules, de l’astronomie et de la cosmologie. Son objectif est de comprendre l’Univers dans son ensemble : à toutes les échelles (des neutrinos aux galaxies), ses composants (étoiles, trous noirs, matière noire…), les interactions entre ceux-ci (mécanique céleste, ondes gravitationnelles…) et leur rôle dans l’évolution cosmique, et son histoire (Big Bang, expansion…).
Observatoire Rubin (ex-LSST)
Cosmologie
La cosmologie est la branche de l’astrophysique qui étudie l’origine, la nature, la structure et l’évolution de l’Univers. Elle ne s’intéresse pas aux objets cosmiques mais cherche à connaître lois auxquelles ils obéissent. La cosmologie tente de regrouper toutes les connaissances de l’Univers en un tout cohérent.
La cosmologie s’appuie sur trois observations : l’expansion de l’Univers, le fond du rayonnement cosmologique et la composition chimique de l’Univers. La cosmologie a recours à la théorie générale pour décrire l’Univers dans son ensemble.
EUCLID
Euclid est un télescope spatial avec un instrument pour la lumière visible et un instrument pour le rayonnement infrarouge. Lors de sa mission, d’une durée de 6 ans minimum, il mesurera la déformation lenticulaire gravitationnelle de plus d’un milliard de galaxies et la façon dont celles-ci sont distribuées dans l’espace. Ces mesures devraient permettre de caractériser la nature de l’énergie sombre.
Pas moins de dix laboratoires français sont impliqués dans cette expérience.
CTA
La génération actuelle des télescopes Cherenkov tels que H.E.S.S. a ouvert le domaine de l’astronomie gamma au sol dans le domaine d’énergie au-dessus de quelques dizaines de GeV. Le projet suivant, CTA, permet quant à lui d’explorer en profondeur notre univers en rayons gamma de très hautes énergies et d’étudier pleinement les processus cosmiques non-thermiques en jeu.